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Pourquoi le Tout Puissant ne met-il pas des temps en réserve, Et pourquoi ceux qui le connaissent ne voient-ils pas ses jours
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2
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On déplace les bornes, On vole des troupeaux, et on les fait paître
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3
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On enlève l'âne de l'orphelin, On prend pour gage le boeuf de la veuve
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On repousse du chemin les indigents, On force tous les malheureux du pays à se cacher
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Et voici, comme les ânes sauvages du désert, Ils sortent le matin pour chercher de la nourriture, Ils n'ont que le désert pour trouver le pain de leurs enfants
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6
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Ils coupent le fourrage qui reste dans les champs, Ils grappillent dans la vigne de l'impie
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7
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Ils passent la nuit dans la nudité, sans vêtement, Sans couverture contre le froid
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Ils sont percés par la pluie des montagnes, Et ils embrassent les rochers comme unique refuge
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9
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On arrache l'orphelin à la mamelle, On prend des gages sur le pauvre
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10
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Ils vont tout nus, sans vêtement, Ils sont affamés, et ils portent les gerbes
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11
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Dans les enclos de l'impie ils font de l'huile, Ils foulent le pressoir, et ils ont soif
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12
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Dans les villes s'exhalent les soupirs des mourants, L'âme des blessés jette des cris... Et Dieu ne prend pas garde à ces infamies
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13
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D'autres sont ennemis de la lumière, Ils n'en connaissent pas les voies, Ils n'en pratiquent pas les sentiers
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14
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L'assassin se lève au point du jour, Tue le pauvre et l'indigent, Et il dérobe pendant la nuit
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15
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L'oeil de l'adultère épie le crépuscule; Personne ne me verra, dit-il, Et il met un voile sur sa figure
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16
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La nuit ils forcent les maisons, Le jour ils se tiennent enfermés; Ils ne connaissent pas la lumière
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17
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Pour eux, le matin c'est l'ombre de la mort, Ils en éprouvent toutes les terreurs
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18
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Eh quoi! l'impie est d'un poids léger sur la face des eaux, Il n'a sur la terre qu'une part maudite, Il ne prend jamais le chemin des vignes
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19
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Comme la sécheresse et la chaleur absorbent les eaux de la neige, Ainsi le séjour des morts engloutit ceux qui pèchent
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20
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Quoi! le sein maternel l'oublie, Les vers en font leurs délices, On ne se souvient plus de lui! L'impie est brisé comme un arbre
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21
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Lui qui dépouille la femme stérile et sans enfants, Lui qui ne répand aucun bienfait sur la veuve!..
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22
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Non! Dieu par sa force prolonge les jours des violents, Et les voilà debout quand ils désespéraient de la vie
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23
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Il leur donne de la sécurité et de la confiance, Il a les regards sur leurs voies
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24
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Ils se sont élevés; et en un instant ils ne sont plus, Ils tombent, ils meurent comme tous les hommes, Ils sont coupés comme la tête des épis
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25
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S'il n'en est pas ainsi, qui me démentira, Qui réduira mes paroles à néant
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